Renaissance
Quittée par cet homme qui comptait tellement pour moi et qui partageait ma vie depuis si longtemps, je suis passée par toutes les phases quand la nouvelle m'est tombée dessus : l'effondrement, l'incompréhension, la colère,...
J'ai passé des jours et des nuits blanches à pleurer, à penser, à me morfondre, à nous et à me remettre en question, à analyser ce que j'ai pu faire de mal, à me demander ce qui pouvait passer par sa tête, à ce qu'il pourrait être en train de faire, avec elle, sans elle, mais plus avec elle que sans, elle qui a été là quand il était mal de ne plus savoir où il en était par rapport à moi...
Elle qui faisait partie de notre entourage et qui a su lui apporter le réconfort que je n'étais plus en mesure de lui donner, ou plutôt qu'il ne voulait plus recevoir de ma part...
Il a pleuré sur la mauvaise épaule, il a joué avec le feu, ça a dérapé et anéanti les chances qu'il avait de réfléchir à nous avec objectivité.
Soit.
Puis un jour, j'en ai eu marre. Ca ne me ressemble pas de rester à terre et d'attendre que ça passe. Besoin d'être debout, sans attendre qu'on vienne me secourir. C'est maladif je crois. Salutaire pour moi en tout cas. Tellement besoin de tout gérer, contrôler. Quand je n'y arrive pas, je me sens mal. Alors je me suis donné les moyens d'avancer. Sans chercher à me recaser, je voulais juste être accompagnée, rencontrer de nouvelles personnes, préparer le moment où je pourrais à nouveau avoir des activités... enceinte rien n'est évident, surtout pas de commencer ces cours de salsa dont j'avais envie depuis si longtemps.
Et puis je L'ai rencontré...
LUI qui a su si bien m'écouter, me parler, me comprendre, me changer les idées. Sans me juger, sans me forcer la main, en restant neutre par rapport aux choix que j'étais seule à pouvoir faire. Juste en étant humain, présent, positif, tendre. Il m'a apporté la force qui me manquait pour rester debout plus vite que si j'avais été seule pour me redresser.
Et puis ce qui au début était une histoire d'amitié, lentement a évolué...
Pas envie de me l'avouer, je faisais un pas en avant, deux en arrière,... je n'avais rien cherché, on ne construit rien de bon sur des cendres tièdes. Et celles de mon histoire passée étaient encore plus chaudes que tièdes...
Et puis un déclic...
«Lorsqu’une porte se ferme, il y en a une qui s’ouvre. Malheureusement, nous perdons tellement de temps à contempler la porte fermée, que nous ne voyons pas celle qui vient de s’ouvrir.» (Alexander Graham Bell)
Quand la porte fermée a voulu à nouveau s'ouvrir pour moi, de mon côté j'ai ressenti qu'il était trop tard pour ça. J'ai eu trop mal quand elle s'est claquée sur mon nez pour s'ouvrir ailleurs...
Et alors que je ne voulais pas me l'avouer jusque là, j'ai réalisé que l'envie d'explorer ce qui m'attendait du côté de cette autre porte qui venait de s'ouvrir devant moi, était devenue plus forte que l'envie de recoller les morceaux de mon passé...
Nous verrons bien maintenant ce que l'avenir prévoira pour nous. Pas envie de me précipiter, mais d'avancer pas à pas vers cette histoire qui me rend chaque jour un peu plus heureuse. Au jour le jour, sans nous prendre la tête.
[...] Allez vers son destin
l'amour au creux des mains
la démarche paisible... [...]
Merci d'avoir débarqué de ta planète invisible pour apparaître dans ma vie Mister Silver